La consommation de vin en supermarché

La vente de vin en supermarché

  • 92% des vins tranquilles présents en grande distribution sont vendus moins de 5 euros selon les statistiques de FranceAgriMer.
  • Le prix moyen d’une bouteille de vin tranquille achetée en grande surface est de 3,35 Euros (toutes catégories) et 4,72 Euros pour les AOC.
  • 8 bouteilles sur 10 consommées à domicile sont achetées dans les grandes surfaces.
  • JP Chenet est le vin français le plus vendu au monde avec une production annuelle de près de 100 millions de bouteilles

Source LRVF Mai 2018

  • 82 % des achats de vin sont réalisés en grandes surfaces : Selon FranceAgrimer, le premier réseau de distribution des vins en France reste très clairement la grande distribution, hypermarchés et supermarchés. Ceux-ci représentent 63 % des parts du marché. En revanche, la vente de vins directement chez le propriétaire ou chez un caviste reste minoritaire.
  • Ce sont les hommes de plus de 45 ans qui achètent du vin en grande surface : Selon une étude menée par Symphony IRI, les acheteurs de vin ont un profil atypique par rapport à l’ensemble des consommateurs de supermarché. 55 % de ces clients sont masculins contre 74 % de clients féminins pour la clientèle de produits alimentaires. 52 % ont plus de 45 ans contre 45% pour les consommateurs habituels de supermarché. Enfin, 34 % viennent au moins une fois toutes les 2 semaines contre 60 % se rendant au moins une fois toutes les 2 semaines pour faire leurs courses alimentaires.
  • Le consommateur de vin prend son temps et aime regarder étiquettes et prix : L’étude menée par Symphony IRI montre également que les facteurs qui influent dans la décision d’achat et les comportements sont différents de ceux pour les produits communs de supermarché, l’objectif principal des acheteurs étant d’éviter de se tromper.
  • 83 % des acheteurs lisent l’étiquette d’une bouteille avant de l’acheter, contre 56 % pour les produits alimentaires. Les acheteurs de vins sont influencés par les étiquettes ou les éléments de différenciation même si ces distinctions sont en générale peu comprises.
  • Le prix est un facteur décisif dans l’achat : Pour 44 % des consommateurs c’est une raison d’achat, contre 24 % pour les produits de grande consommation.
  • Le temps moyen passé dans le rayon des vins est de 37 % supérieur à celui dédié à un autre rayon. C’est donc une source de fidélisation de la clientèle pour les hyper et supermarchés.
  • Le vin, qu’il soit rouge ou blanc, est l’un des produits phares pour attirer les consommateurs : En France, le vin est présent dans 63% des prospectus de supermarché, selon Tiendeo. Cette même étude a révélé que l’Espagne, l’Italie et le Portugal sont les autres pays où il y a un grand volume d’offres de vin dans les brochures des grandes distributions, avec une présence de 60%, 80% et 50% respectivement.

Source https://www.tiendeo.fr/blog/la-consommation-de-vin-en-quelques-chiffres/

Évolution des achats de boissons alcoolisées par les ménages français pour leur consommation à domicile, entre 2008 et 2017

  • Le taux de pénétration en baisse : le taux de ménages acheteurs a reculé sur la quasi-totalité des familles de produits alcoolisés étudiés. En 2017, 84% des ménages français ont acheté du vin tranquille au moins une fois dans l’année, alors qu’en 2008 ils étaient 88% à le faire. La seule catégorie à gagner de nouveaux clients est la bière, qui est passée de 75% à 80% de ménages acheteurs sur la décennie photo photo

  • Quantités consommées par ménage acheteur : une progression pour la bière et les produits intermédiaires, une tendance toujours négative pour le vin rouge photo photo

  • Au final, un consommateur des boissons alcoolisées de plus en plus âgé : Comparé à la structure des achats des produits alimentaires et à la structure démographique des ménages, les volumes d’achats de boissons alcoolisées sont essentiellement portés par les deux tranches d’âge sénior photo Part des achats réalisés par différentes tranches d’âge dans le total de volumes achetés de chaque groupe de produits, comparaison des moyennes 2008-2010 et 2015-2017

  • Malgré la baisse des volumes, les dépenses des ménages progressent sous l’effet de la montée de prix payés : Même s’ils en achètent moins en volume, les ménages dépensent plus qu’il y a 10 ans en boissons alcoolisées à consommer à domicile. En 2017, un ménage français y a consacré en moyenne 307 €, contre 291 € en 2008 (en euros courants) photo

Conclusion

L’analyse de l’évolution des achats de boissons alcoolisées par les ménages français pour leur consommation au domicile principal confirme une baisse de la consommation de l’alcool concentrée essentiellement dans le segment du vins tranquilles, et touchant principalement son produit phare, le vin rouge, dont la consommation et le taux de clientèle diminuent systématiquement. Si l’analyse des achats de ménages ne permet pas d’informer sur l’effet de changement de pratiques de consommation, elle met en évidence les logiques de remplacement générationnel à l’œuvre dans ce recul des achats du vin tranquille, concurrencé de manière croissante par la bière. Cette dernière bénéficie d’une dynamique positive sur tous les aspects : le taux de pénétration, les quantités consommées, les sommes dépensées, mais aussi en termes de structure démographique de sa clientèle. Son profil se « démocratise » au sens large du terme, dépassant les frontières de revenu mais aussi d’âge ou de région, et se rapprochant de la structure des ménages français. La bière devient ainsi petit à petit un produit généralisé dans l’ensemble de la population comme l’était le vin autrefois, même si elle reste un alcool de choix des jeunes générations et que les plus âgés restent encore largement attachés à la consommation du vin rouge. Par contraste, le vin tranquille affiche un profil résolument âgé, tant sur le vin rouge que sur le vin rosé, et perd progressivement son aspect populaire avec une certaine désaffection des ménages les plus modestes. Les données des achats de ménages confirment également la montée en gamme du segment de vins tranquilles, et notamment du vin blanc.
Dans le segment des vins effervescents, le profil du champagne se fait de plus en plus sélectif, les vins mousseux le remplaçant chez les ménages jeunes ou à faible revenu. La consommation des spiritueux reste globalement stable malgré les dynamiques négatives affectant le taux de consommateurs des deux lignes phares de ce segment, les whiskys et les anisés. Mais ces difficultés ne semblent pas concerner d’autres produits associés à l’apéritif ou aux autres occasions festives de consommation de l’alcool: les autres spiritueux, notamment des alcools blancs de type téquila/gin/vodka, ainsi que les produits intermédiaires (dont les apéritifs à base de vin, en particulier). Les dynamiques positives sur les produits considérés comme adaptés à une consommation hors repas, dont la bière, et la baisse de la consommation de vin tranquille semble en effet confirmer le déplacement de la consommation d’alcool vers des occasions hors repas, l’alcool quittant progressivement l’univers alimentaire au profit de l’univers de loisirs. Il semble également qu’une des clés de succès de ces boissons réside dans leur attrait relatif auprès de jeunes générations, qui pèsent pourtant peu en termes de consommation de l’alcool comparé aux ménages de 50 ans ou plus. La progression des achats du vin rosé et des vins doux naturels/vins de liqueur, stoppée dans son élan par la difficulté d’attirer de nouveaux consommateurs pour ces produits à profil résolument sénior, est à ce sujet éclairante.
Au final, la structure des achats de boissons alcoolisées évolue vers plus d’équilibre entre différents types de produits, le vin tranquille perdant progressivement sa position hégémonique. Si la diversification des profils et de modes de consommation semble contribuer à ce rééquilibrage, seules des enquêtes de pratiques de consommation permettraient de le confirmer.

Source FranceAgrimer

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Avant de dire qu'un vin est mauvais, pensez à ceux qui l'ont fait et à ce qu'il vous a couté. Parce qu'au final, quoi qu'il arrive, on en boira toujours du plus mauvais !